À mi-chemin entre la sérigraphie et la photocopieuse…

La risographie est un type d’impression inventé dans les années 80. Elle utilise le principe de duplication, c’est à dire qu’elle permet d’imprimer une image en série à partir d’une matrice, ici un pochoir, appelé master. C’est donc le même principe que la sérigraphie, optimisé et mécanisé pour des tirages en séries, pouvant aller jusqu’à plusieurs milliers d’exemplaires.

La risographie a d’abord été créée pour que les institutions, les écoles et les entreprises puissent être indépendantes et faire leurs impressions de manière plus économique. Mais depuis quelques années, elle intéresse de plus en plus les artistes, graphistes et illustrateurs pour son rendu si particulier.

Au delà des avantages économiques et écologiques, la riso c’est avant tout un aspect unique et artisanale, grâce aux spécificités techniques (tramage, décalages des couches, petites imperfections,…) et à sa palette de couleurs saturées et spécifiques (fluos, métalliques,…).

Affiches, flyers, cartes de visite, zines, livres, couvertures, cartes postales, dépliants, fanzines, sleeves de vinyles, jeux de cartes…

Les seules limites sont le format (A3 « maximum ») et le choix d’un papier mat/bouffant. Il est possible d’expérimenter ces limites, donc n’hésitez à contacter le studio pour que nous réfléchissions ensemble à comment les repousser pour votre projet.

Un rendu unique !

Très proche de la sérigraphie, le rendu a un aspect artisanal. Chaque impression est unique de part son grain, ses trames et ses légères imperfections.

Les couleurs sont une autre caractéristique phare de la riso, elles sont particulièrement vives et se répartissent sur une large gamme de tons directs (souvent impossible à obtenir en impression numérique), allant du fluo au métallique. Peu couvrantes, ces couleurs peuvent aussi se superposer pour créer d’autres nuances spécifiques.

C’est là tout le charme de la « riso » ! Et il est souvent intéressant et amusant d’expérimenter avec ses particularités.

Écologique

Les encres sont produites à partir de son de riz et sont donc moins polluantes que celles présentes dans l’impression offset ou numérique. La riso a aussi une consommation électrique faible, puisqu’elle n’utilise pas de chaleur pour fixer l’encre.

Économique

Étant optimisée pour l’impression en série, la riso est rapide et automatisée, elle permet d’avoir un résultat qualitatif pour des coûts nettement inférieurs aux autres types d’impressions.

Philosophie

La riso c’est faire le choix d’une impression raisonnée et accessible. C’est soutenir une communauté qui prône une production indépendante et à taille humaine, dont la micro-édition. C’est aussi mettre en avant le do-it-yourself, les machines pouvant être obsolètes, elles nécessitent souvent un entretien à faire soi-même.

Comme pour la sérigraphie, l’impression se fait en plusieurs étapes, chaque passage correspondant à une couleur. Avant d’imprimer il est donc nécessaire de penser son visuel en fonction des différentes couches de couleurs désirées.


Un fois le visuel décomposé, la première couche est envoyée à la machine (via l’ordinateur ou le scanner), puis la riso crée un master. C’est un film de papier et de plastique percé en fonction des zones à imprimer, comme un pochoir. Ce master est alors déposé sur un mécanisme cylindrique qui distribue l’encre, appelé tambour.


Ensuite, la feuille est entrainée à l’intérieur de la machine, elle passe sous le tambour et l’encre est projetée à travers le master par la force centrifuge. Et voilà, la première couche colorée est imprimée !